Une marche pour mettre à bout de souffle la mucoviscidose

Je suis debout à 5h 30 ce matin, prêt à en découdre avec la montagne.

D'après ce que j'ai pu en entendre, la montée vers la Cruz de Ferro est redoutée. Je suis curieux de me faire ma propre opinion non sans une certaine appréhension...

Je pars une heure après m'être levé, frais et dispo. Dès la sortie de Rabanal la côte s'amorce sous le soleil qui, doucement, s'impose. La vue est somptueuse.

Au fil de la montée, le chemin passe de carrossable à franchement galère. C'est maintenant un sentier étroit et caillouteux qui n'est pas sans me rappeler de mauvais souvenirs. Je lutte à chaque instant pour ne pas perdre le contrôle du chariot et éviter à tout pris qu'il ne se renverse.

J'avance doucement mais sûrement et pour l'instant tout va pour le mieux. Comme le dit le proverbe :"Rien ne sert de courir, il faut partir à point". D'ailleurs si le soleil continue de chauffer comme ça, c'est sûr, je vais finir à point...

Le chemin fini par s'élargir et s'adoucir et après environ 10 kilomètres de montée j'arrive au sommet, devant la Cruz de Ferro.

Au final, ce n'était pas aussi terrible que je me l'imaginais.

Après une bonne pause,

j'entame la descente en empruntant la route pour éviter les pierriers et obstacles en tout genre. La descente s'accélère et la chaleur monte encore d'un cran.

Pendant cette descente j'arrive à un endroit mystérieux où les pèlerins s'arrêtent volontiers pour faire une pause et prendre une boisson rafraîchissante.

Vu de la route j'ai un paysage sublime autour de moi

En milieu d'après-midi, je décide de ne pas poursuivre jusqu'à Molinaseca qui devait être mon point de chute pour aujourd'hui. La chaleur étant intense et la journée bien remplie, je m'arrête à Riego de Ambrós pour y passer la nuit.

Le soir je rencontre mes amis de marche dans le même gîte. Nous profitons tous de passer une agréable soirée autour d'un repas et un peu de musique.Rien de tel pour recharger nos batteries car la descente de loin n'est pas terminée