Je croyais partir sous la brume, comme les jours précédents, mais non. Le soleil est déjà bien présent ce matin. Les températures sont tout de même très fraîches. Au bout de 2 heures de marche il fait de plus en plus chaud.

Dans cette forêt relativement touffue il fait bon marcher, cette odeur d'eucalyptus est très agréable et rafraîchissante. Un vrai bonheur cette forêt qui me protège du soleil de plus en plus mordant

Je marche d'un bon pas décidé, sentant que je me rapproche de Santiago.

Le Camino est capricieux aujourd'hui. Les dénivelés se succèdent même s'ils ne sont pas conséquents. Après environ 5 kilomètres de marche, j'arrive dans la commune d'Arzúa où je vais pouvoir prendre mon petit déjeuner. Indispensable si je veux poursuivre.

Je me rends compte, depuis un bon moment, qu'en Espagne, il n'y a pas un trottoir, un pont, un escalier, qui ne soit pas rendu accessible pour les personnes à mobilité réduite. Je pense que la France devrait en prendre de la graine... En tout cas ce n'est pas que profitable à ces personnes car mon chariot est ravi de pouvoir bénéficier de ces aménagements.

Il fait de plus en plus chaud. Vers midi, j'ai bouclé près de 20 kilomètres mais il m'en reste encore à parcourir pour arriver à Santa Irene...

Finalement, j'arrive à destination en début d'après-midi sous un soleil de plomb.

J'ai l'impression qu'une page se tourne. Il me reste une étape pour arriver à Santiago mais je vais la faire en deux fois pour pouvoir savourer mon arrivée dans cette ville.

J'éprouve déjà une sorte de nostalgie, bien que mon aventure ne soit pas encore terminée, mais je sais que l'arrivée à Santiago annonce la fin de mon aventure.